On ne se refait pas ! moi c'est de psy dont je voudrais vous parler !

Tout en s'émerveillant de votre petit bout de chou, papy et mamies auront vite fait de vous donner des conseils sur la façon de s'occuper de votre bébé ou sur l'interprétation de ses pleurs.

Une chose est sûre : c'est vous qui connaissez le mieux bébé alors faites vous confiance ! ... cela vaut également face au corps médical.

Oserais-je vous raconter qu'un jour je suis allé voir le pédiatre car Elliot me semblait souffrir du ventre et faire une diarrhée. Je me suis fait rembarrée sous prétexte qu'un enfant allaité a des selles plus liquides ... 48h après je me retrouve aux urgences avec un bébé d'à peine 2 mois : fièvre, déshydratation, diarrhée ....conséquences = 5 jours d'hospitalisation (dont 3 aux urgences), perfusions, ponction lombaire, radios .... ne vous laissez pas destabiliser par des soi disant spécialistes.

le spécialiste de votre enfant c'est VOUS ! (du moins pour les symptômes)

Parenthèse à part, je voudrais vous parler de ces phrases que vous allez entendre :

"Il faut le laisser pleurer un peu, c'est normal !"

"Ne le prends pas toujours dans les bras, il va s'habituer !"

"ENCORE ! tu vas ENCORE lui donner le sein ?!"

"Ne le laisse pas dormir dans ta chambre, habitue le tout de suite à son lit / sa chambre !"

Ces "méthodes de mamies" avaient certainement leur sens il y a qq années lorsque la psy n'avait pas encore explorée la toute petite enfance. Aujourd'hui les mécanismes psychiques du nourisson ont été étudié et nous savons qu'à ce stade de développement, il ne "fonctionne" pas comme un enfant même de 1 an ou 2 !

Sorti du ventre de sa mère, le nouveau né (de 0 à 6 mois environ) n'a pas encore conscience de son individualité. Ses limites corporelles et psychiques sont encore floues et sa perception du temps se limite à l'instant présent. Autrement dit, il s'attend, comme in utero a recevoir une réponse immédiate à son besoin (j'ai faim => je suis nourri).

Le nourrisson qui a (ou est) mal, vit sa douleur avec intensité car il ne sait pas se projeter dans le futur et ne sait pas que sa douleur passera et qu'il pourra retrouver à nouveau sa "sensation de confort".

Envahit pas sa détresse, le nourisson a donc besoin de rassurance immédiate. Plus vite vous calmez ses angoisses par votre présence, plus vite il sera capable de se "réorganiser" intérieurement et cessera ses pleurs.

Savoir exprimer ses émotions s'apprend, ce n'est pas inné. Le nouveau né ne pleure pas que pour des besoins physiologiques, il lui arrive aussi d'exprimer des besoins psychologiques; parfois résultats de tensions accumulées dans la journée voire de plaintes liées au passé (ex : accouchement difficile).

Les nourissons ont d'énormes besoin de tendresse, de contact, de caresses .... soyez là pour l'écouter, laissez le se confier à vous !

Ces pleurs sont pour lui son le seul moyen de "réparation", il a besoin de se décharger de ses émotions.

A plus long terme, le bébé qui aura été entendu, qui aura reçu une réponse "rapide" et rassurante aussi souvent que nécessaire établira une relation de confiance avec ses parents => cette confiance sera essentielle pour se structurer en tant qu'être indépendant.

Au quotidien, je suis sûre que cela l'aide aussi à mieux gérer les frustrations (vers 2 / 3 ans). ex : maman me dit "non, c'est pour tout à l'heure", je sais qu'elle tiendra sa parole, je peux lui faire "confiance".

psychologie du nourisson

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